Une histoire sans lendemain ?

Mia avait beaucoup réfléchi, seule dans son appartement, après avoir constaté le départ d'Alek. Il lui plaisait beaucoup, certes, mais tous deux voulaient simplement passer du bon temps, et elle savait qu'il serait mieux pour elle de ne pas se monter la tête. Elle allait donc passer du temps avec lui, parce qu'elle l'appréciait, et peut-être même coucher à nouveau avec lui, pour la même raison, et leur relation serait ce qu'elle serait, le temps que la vie se normalise sur l'île, avec l'arrivée d'autres habitants (notamment d'autres hommes). Pour autant, après quelques heures seule, elle n'en pouvait plus, saisi son beeper et... se retint. Elle allait faire une visite surprise à son amant, histoire de voir sa réaction. Une fois sa décision prise, ni une ni deux, elle s'habilla en vitesse, se coiffa, se maquilla, se demanda si elle prenait un sac, constata qu'elle n'aurait rien à mettre dedans, mis quand même son beeper dans une poche, et partit.
Arrivée dans le quartier Domino, après avoir traversé l'île entièrement vide et silencieuse *flippant* elle chercha à se repérer. Bien vite, elle trouva le L2, et monta directement au 2e étage, puis toqua à la porte B, ce qui était censé être l'appartement d'Alek, s'il lui avait dit la vérité. Au bout de quelques minutes, elle s'ouvrit. Avec un grand sourire, elle dit:

Salut Alek. Je ne te dérange pas ?

Et avant d'aller plus loin, elle attendit d'abord sa réaction.

Ne voulant pas jouer le mec accro, Alek s'était interdit de recontacter Mia. Elle le ferait, c'était certain. Il prit donc son mal en patience quelques heures, et finalement, comme il l'avait prévu, elle toqua à la porte de son appartement. Alors qu'il était déjà totalement (et légèrement) habillé, il laissa passer quelques minutes, comme s'il était occupé, ce qui était, il devait bien l'avouer, complètement débile, étant donné qu'ils étaient seuls sur l'île, et qu'elle devait probablement s'ennuyer autant que lui. En effet, en quelques heures, mis à part se préparer, il avait rédigé quelques lignes sur son journal de bord (pas question de l'appeler journal intime, ça craint trop), et c'est tout. Du coup, il était bien content qu'elle vienne le retrouver maintenant. Il lui ouvrit la porte et fut immédiatement subjugué par le grand sourire qu'elle lui lança pour le saluer. Il fut à la limite de bégayer pour lui répondre, mais tenant trop à son image, il se reprit rapidement, lui rendit son sourire, et répondit:

Tu ne me dérangeras jamais, Mia.

Et après un sourire ravageur, il l'attira contre lui, la serra un bref instant, et l'emmena à l'intérieur en la tenant par la taille. Pour éviter toute confusion, il se sentit obligé de préciser:

Ne crois pas que je cherche une relation stable, un truc sérieux, hein ? Mais je t'aime bien, Mia. Et c'était plutôt sympa hier, non ? Alors je propose qu'on fasse comme on veut, comme ça vient, tant qu'on n'est pas engagé avec quelqu'un d'autre, et seulement si on le veut tous les deux. Qu'est-ce t'en penses ?

C'était certes direct, mais comme il lui avait déjà dit hier, il était franc, et comptait le rester. De plus, il avait bien senti hier qu'ils avaient la même façon de penser. Même si lui ne pensait pas se stabiliser un jour, alors qu'elle le souhaitait, en attendant, ils fonctionnaient de la même manière.

Comme la veille, Alek était tout simplement parfait. Sûr de lui, avec un sourire craquant, il la serra contre lui, et quand il l'entraîna à l'intérieur de son appartement, elle se sentit fondre au contact de sa main sur sa hanche. Pourtant, il brisa bien vite le côté amoureux du moment, en expliquant qu'il ne cherchait pas de relation sérieuse, et sous-entendant donc très directement qu'elle n'était pas sa copine, ni lui son copain. Mais après tout, c'était exactement ce que Mia souhaitait. La liberté, tout en gardant la possibilité de se revoir, et plus si affinités. Du coup, elle répondit de suite:

T'inquiète, on est sur la même longueur d'ondes. J'ai passé une super soirée hier, et une belle nuit aussi, et je remettrais ça volontiers, si tu le souhaites aussi, bien sûr.

Taquine, elle lui sourit, lui passa les bras autour du cou, et l'embrassa langoureusement. Puis elle s'écarta, sourit à nouveau, et ajouta:

Mais bien sûr, on reste libre, et si l'un de nous trouve quelqu'un, on reste amis, et voilà. En attendant, pour trouver un autre quelqu'un, faudrait qu'il y en ait un. Du coup, si tu veux toujours de moi, j'ai bien envie de m'amuser un peu...

Consciente d'être en train de l'allumer, elle faillit s'en vouloir, puis se rappela qu'Alek la connaissait déjà un peu, et qu'elle ne passait pas tout son temps avec des garçons non plus. Mia restait une fille tout à fait normale, mais Alek l'attirait irrésistiblement, et elle ne comptait déjà pas résister à la base, alors forcément ...

Alek n'eut pas à attendre longtemps une réponse, Mia lui annonça qu'elle était tout à fait d'accord. Rassuré sur le fait qu'ils soient tous deux sur la même longueur d'ondes, il la vit sourire puis elle l'embrassa langoureusement, ce qui éveilla instantanément son désir. Après un nouveau sourire très charmeur, elle lui dit qu'en attendant, sans être officiellement liés l'un à l'autre, ils avaient passé du bon temps ensemble, et elle avait envie de remettra ça. Il était vraiment flatté qu'elle soit aussi attirée par lui, et il devait bien avouer que l'attirance était réciproque. Sans se poser plus de questions, puisque les choses étaient claires entre eux, il la reprit dans ses bras, l'embrassa avec passion, et commença à la déshabiller. Elle réagit très vite et le déshabilla en même temps, si bien qu'en quelques minutes, ils étaient nus, enlacés, et avaient très envie l'un de l'autre. Il l'emmena doucement vers son lit, où ils seraient mieux installés...

Il ne prononça pas un seul mot et Mia se retrouva enlacée, et bientôt nue. Elle déshabilla Alek en même temps et il l'entraîna vers son lit, où ils passèrent à nouveau beaucoup de bon temps. N'ayant tous deux rien à faire de mieux, aucune obligation future, ils prenaient leur temps en ne pensant à rien d'autres, et s'amusèrent quelques heures ainsi. Puis, épuisée, elle se colla contre lui pour s'assoupir tranquillement, quand elle remarqua une lumière clignotante venant du salon. Elle l'interpella:

Hé, Alek ? Tu dors déjà ? Ah la la, ces mecs, tous les mêmes !

Elle le secoua en même temps pour qu'il réagisse, et il tourna sa tête vers elle.

Alors qu'il était en train de s'assoupir, Mia contre lui, après deux bonnes heures bien agréables, elle le secoua en lui demandant s'il dormait. Il répondit en grommelant:

Comment ça tous les mêmes ? C'est plutôt vous toutes les mêmes ? Est-ce qu'un seul autre mec t'a déjà fait passer autant de bon temps en 24h ? Et pourquoi tu m'empêches de me reposer, c'est du sport tu sais !

Puis, sachant très bien qu'elle allait revenir à la charge, il se tourna de l'autre côté, de façon à ce qu'elle soit obligée de le tirer vers elle pour lui parler.

Mia constata avec déplaisir qu'il faisait partie de la plupart des hommes, ceux qui étaient tout ronchon après l'amour, ayant besoin de dormir. Or, elle voulait lui parler de cette lumière, et n'avait pas envie de le laisser tranquille. De plus, il se tourna sur le côté pour l'empêcher de le déranger, ce qui ne fit que lui donner plus envie encore de le faire. Du coup, elle attrapa sa hanche à deux mains et tira vers elle, ce qui le fit tomber sur le dos. Puis, elle se mit sur lui pour qu'il ne puisse plus bouger. Alors qu'il allait râler, elle l'empêcha en parlant:

Attends avant de râler ! Déjà, oui, j'ai déjà connu un tel plaisir auparavant. Ça ne vient pas que de l'homme, tu sais ? Et je suis plutôt douée, tu devras l'avouer. Ensuite, je sais bien que c'est du sport, j'en ai fait autant que toi, merci. Enfin, je voulais te signaler qu'il y a une lumière qui clignote dans ton salon. On devrait aller voir, non ?

Elle roula sur le côté pour le laisser respirer, et commença à se lever, sachant très bien qu'elle l'avait intrigué et qu'il allait la suivre.